Katalyse intègre la 16e édition du Guide Hugot, Le guide des cabinets de conseil en management
Agir pour le développement pérenne des PME et ETI
Katalyse détonne dans cette profession du conseil qui se consacre quasi-exclusivement aux grands comptes : il adresse, lui, les PME-PMI. Un positionnement courageux, qui ressort encore plus dans ce guide consacré aux ténors du marché, positionnement issu du parcours personnel de Jean-François Lécole, qui veut présenter sa société comme le « McKinsey des PME »… « Après l’Essec et un troisième cycle aux Ponts je suis entré au Bipe, une société d’études, filiale de la Caisse des Dépôts. J’y ai lancé une activité de conseil en direction des PME, marché qui n’était pas couvert par l’organisme. Plus tard, en 1990, voulant ouvrir des bureaux en province, ce que refusait la Caisse, je suis parti créer mon propre cabinet de conseil en stratégie, Katalyse, toujours tourné vers les petites et moyennes entreprises. »
Mais ce conseil premium est-il accessible à des entreprises de cette taille ? « C’est certain que le terrain est malaisé. Mais il est praticable à trois conditions. Serrer les frais pour offrir des tarifs raisonnables. Concentrer les missions dans le temps. Appliquer des méthodes spécifiques à ces entreprises. »
Ce cabinet installé en province – et en région parisienne à Versailles – pratique la frugalité. Les missions sont denses et calibrées, autour de 30 K€ pour les PME. « Les PMI sont sur des marchés de niche, très pointus, qui sont mal documentés. Nous avons nos propres méthodes pour collecter des informations, à base d’interviews. »
Le cabinet a cherché aussi – et c’est un des secrets de sa résilience – à desserrer la contrainte de ce marché de PME, en s’adressant à d’autres clientèles. Tout d’abord les sociétés plus grosses, les fameuses ETI (au-delà de 250 salariés et 50 M€ de CA) ; parfois parce que leur client – grâce à ses bons conseils – a grossi, comme Fleury Michon, chez qui Katalyse a mené 19 missions et qui est passé de 250 à 3 500 salariés. Autres exemples : Manitou (matériel de BTP, 4 000 salariés) dans la région nantaise, Knauf Industries (emballages notamment pour l’agroalimentaire, 2 000 salariés) en Alsace, Médinger en région parisienne (BTP, 400 salariés), Segepo dans le Beaujolais (décolletage, 380 salariés) et Addev Materials (matériaux techniques, 500 salariés) dans la région lyonnaise. Pour ces entreprises intermédiaires, Katalyse a adapté sa méthodologie de réflexion stratégique.
Conseiller aussi tous ceux qui s’intéressent aux PME et ETi
Poursuivant sur sa lancée, Katalyse aborde maintenant les grands groupes. « Ils s’adressent à nous, non pour de la stratégie, mais pour les aider à fonctionner avec l’agilité d’une PME ». Ironie de l’histoire, où un handicap devient un atout. Autres axes de développement : conseiller les grandes entreprises pour qu’elles développent leur activité auprès des PME. Ou encore, réaliser des missions pour des TPE-PME, financées par des grandes entreprises, dans le cadre de leur politique RSE de développement des territoires. Ensuite, autour de ce cœur de cible entreprises (qui représente 55 % de son activité), le cabinet a su capter des clientèles périphériques. La première (20 % de l’activité) concerne : les fédérations professionnelles (l’UIMM, France Chimie, les Opco, Constructys et Atlas, Syntec – J-F Lécole est d’ailleurs le délégué régional de Syntec Conseil en Auvergne-Rhône-Alpes), qui le sollicitent pour des travaux de prospective sur les filières professionnelles. Par exemple, pour Constructys, sur les besoins futurs en compétences et qualifications des métiers du bâtiment, ou pour Syntec, avec un travail similaire sur « le consultant su futur ».
Autre clientèle montante : les fonds d’investissement, du small et du mid market (Siparex, Crédit Mutuel Equity, UI Investissement, Omnes Capital….) pour des due diligences stratégiques, (10 % du CA du cabinet), et du travail sur les sociétés en portefeuille.
Clientèle restante, mais déclinante : les collectivités territoriales dans leur politique de développement économique (évaluation des politiques publiques, revitalisation de territoire – 15 % de l’activité du cabinet).
Et c’est ainsi que Katalyse, depuis plus de 30 ans maintenant, chemine sur ce sentier escarpé du midmarket, toujours sur la ligne de crête de la stratégie : étude de marché, conseil en marketing, développement international, élaboration et déploiement de stratégies de développement… Il totalise ainsi 2 200 missions de conseil auprès de 400 entreprises privées et 300 autres acteurs.
Conscient qu’il lui faut grandir et mieux amortir des investissements commerciaux, il voudrait changer de dimension. Il s’est déjà constitué un réseau étoffé de partenaires. 45 au total. Notre cabinet a aussi lancé un autre mouvement majeur : le projet Pétales, pôle de conseil dédié aux PME et ETI, constitué de cabinets partenaires, offrant un « bouquet de prestations complet, et dont Katalyse est le principal animateur. En plus du conseil en stratégie porté par Katalyse, il se compose de petites structures au style très PME, et vise à adresser les sujets de la performance industrielle et opérationnelle (Axens BTE), et la performance financière (Oxigen). En mutualisant les efforts commerciaux, et en permettant des synergies au niveau des portefeuilles clients (entre autres objectifs), ce pôle de spécialistes de la PME entend gagner en visibilité sur le marché.
Recrutement, carrières et organisation interne
Comme tout bon stratège, Katalyse recrute des profils très capés, issus d’écoles d’ingénieurs ou de Management et propose une politique sociale généreuse : 23 jours de RTT pour tous, actionnariat possible au bout de 6 mois de présence, c’est le cas de quinze salariés. Parmi ceux-ci, les directeurs de bureaux possèdent 24 % du capital « , indique le président, qui en détient 71 %. D’ailleurs la question de la transmission se pose. Vincent Beaucourt a pris le poste de Directeur Général et pourrait prendre la suite.
Enfin Katalyse est également devenu une entreprise à mission, laquelle est « d’agir pour le développement pérenne des PME et ETI aux côtés de leurs dirigeants et de tous ceux qui y contribuent« .
Extrait du guide Hugot « Le Guide des cabinets de Conseil en Management » – 16ème édition par Jean-Baptiste Hugot